Les femmes, la fiction et Virginia Woolf
À l’occasion du centième anniversaire de la publication de Mrs. Dalloway, la Pléiade proposera, en février prochain, un « Tirage spécial » dans lequel ce roman et les nouvelles qui lui sont liées voisineront avec Orlando et avec un essai célèbre mais inédit dans la collection, A Room of One’s Own, qui sera publié dans la traduction tout aussi inédite de Laurent Bury, Une pièce à soi. On en propose ici les premières pages.
Parution le 7 Novembre 2024
Prix de lancement 144.00 € jusqu'au 31 12 2024
Qui a lu l’Histoire de ma vie dans l’édition parue en mars dernier a dû remarquer un dispositif peu fréquent dans la Pléiade : au bas des pages courent des notes et des variantes, parfois les unes, parfois les autres, parfois les deux. Ces notes et variantes dites « infrapaginales » ou « de pied » (les Anglo-Saxons parlent de footnotes) ne remplacent pas les notes imprimées à la fin du volume. Elles ont respectivement une autre fonction et un autre statut. Cela mérite un mot d’explication.
À l’occasion de l’entrée de l’Œuvre de Milan Kundera dans la Pléiade, un mot sur une pratique ancienne : l’établissement, par l’auteur lui-même ou sous son contrôle, d’une édition rassemblant, après révision, l’essentiel ou la totalité de son œuvre. Quel nom donner à cet usage ?
Ces jours-ci paraît la nouvelle édition des Œuvres complètes de Lautréamont. Mais qu’est-ce au juste qu’une «nouvelle édition» ? Pourquoi la Pléiade éprouve-t-elle le besoin ou l’envie d’en inscrire à son programme de nouveautés ?
La recherche et l’édition des lettres d’un écrivain est souvent une longue aventure (voir « La Marquise introuvable », Lettre no 8), qui exige des éditeurs flair, ténacité, diplomatie, débrouillardise (voir « Un univers au creux des mots », Lettre n° 16), sans oublier un bon appareil photo numérique. Hervé Yon, qui possède tout cela, a bien voulu évoquer pour la Lettre le fatal engrenage (ou le conte de Noël, comme on voudra) qui a fait de lui le coéditeur, avec Roger Pierrot, de la Correspondance de Balzac dans la Pléiade.
La Lettre de la Pléiade a plusieurs fois évoqué la question des œuvres complètes (et de leur éventuelle ou inévitable incomplétude), ainsi que les enjeux de l’organisation des volumes par genres littéraires, catégories de textes ou selon d’autres principes. Dans la préface inédite qu’il a donnée aux Œuvres philosophiques de Diderot (à paraître en novembre), Michel Delon montre notamment comment, dans le cas de cet écrivain, l’œuvre morcelée, difficile à classer, voire à attribuer, déjoue les intentions de l’éditeur et laisse au lecteur « un travail de recomposition et d’interprétation ». Nous proposons ici quelques pages de cette belle préface.
Dans le numéro 26 de la Lettre, on s’interrogeait sur le sens de l’intitulé Œuvres complètes, pour en arriver à la conclusion qu’il s’agit d’un titre de convention, qui recouvre des réalités différentes selon les cas, lesquels sont tous, plus ou moins, particuliers (et heureusement). Mais, dans ce domaine comme dans d’autres, le « cas Rimbaud » atteint les sommets.