Les femmes, la fiction et Virginia Woolf
À l’occasion du centième anniversaire de la publication de Mrs. Dalloway, la Pléiade proposera, en février prochain, un « Tirage spécial » dans lequel ce roman et les nouvelles qui lui sont liées voisineront avec Orlando et avec un essai célèbre mais inédit dans la collection, A Room of One’s Own, qui sera publié dans la traduction tout aussi inédite de Laurent Bury, Une pièce à soi. On en propose ici les premières pages.
Parution le 24 Octobre 2024
1344 pages, Prix de lancement 69.00 € jusqu'au 31 12 2024
Le sommaire de l’édition a été mûrement pensé. Des calibrages ont été faits qui garantissent que les textes et l’appareil critique n’excèderont pas les dimensions souhaitées. Il reste à recueillir les autorisations et à signer les contrats qui permettront au livre d’exister.
Lorsque la décision de faire entrer un auteur à la Pléiade a été prise, les préfaciers ne sauraient se mettre aussitôt à préfacer, les traducteurs à traduire, les annotateurs à annoter. Avant de se lancer à l’offensive, il est préférable d’étudier le terrain.
C'est traditionnellement vers la fin de septembre que l'on examine le plan de réimpression de la Pléiade pour les douze mois suivants, au cours d'une réunion à laquelle sont conviés des représentants de la direction générale, du service éditorial et des services commercial, administratif, de fabrication...
Bien entendu, les livres sont des oeuvres de l’esprit. Mais ces oeuvres-là ont une hauteur, une largeur, une épaisseur, un poids — bref, elles sont aussi des objets, des objets « pas comme les autres ».
Toutes les éditions publiées par la Pléiade n'exigent pas le même temps de préparation. On le comprend aisément : assembler et traduire les écrits apocryphes chrétiens ou réunir les nouvelles de Paul Morand, ce n'est pas tout à fait le même travail. En fait, chaque édition constitue un cas d'espèce. Le « cas Simenon » n'est donc pas exemplaire, mais il donne une idée de la manière dont un projet devient livre, lorsque tout se passe bien.
Traduire ? toujours un problème. Traduire Shakespeare ? un vaste problème. Mais les volumes de Tragédies qui paraissent en avril et vous sont présentés dans cette Lettre montrent qu'il existe des solutions.